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jardin

  • Engrais d'entretien du jardin

    engrais.JPGLorsqu'on a choisi correctement les différentes espèces en fonction du sol, de la région, et de l'exposition du jardin, l'entretien est très simple. C'est même l'une des raisons qui pousse les jardiniers à adopter les vivaces. Lire nos autres conseils en jardinage :  sur le site d'un spécialiste de l'aménagement extérieur, auteur d'un livre sur la construction bioclimatique.

    Il reste toutefois un certain nombre d'opérations à faire.

    Engrais

    Une bonne partie de l'engrais a été apportée avec les engrais de fond lors de la création du jardin. Les fleurs en ayant prélevé une partie, il faut prévoir une fumure d'entretien:

    • On peut apporter du fumier composté tous les automnes, en surface, avec un léger griffage. C'est la méthode anglaise et la plus écologique. Les vers de terre et la pluie vont acheminer les éléments minéraux vers les racines, au fur et à mesure que le fumier se décompose.

    • Dans les régions à climat aride où le fumier se dessèche au lieu de se décomposer, ou tout simplement lorsqu'on ne dispose pas d'engrais organique, on peut épandre des engrais minéraux.

    Ces engrais plus ou moins complets sont à apporter à dose « homéopathique ». En effet, une mise à disposition d'une grande quantité d'engrais va entraîner une croissance rapide des tiges florales. Celles ci seront de ce fait plus tendres et donc plus sensibles aux maladies et insectes, et se briseront plus facilement.

    Un apport régulier, au bon moment, à la bonne dose et d'une bonne formule est donc nécessaire.

    Au printemps, l'azote permet aux feuilles de se développer (N).

    En été, les fleurs sont friandes de potasse (K). La potasse permet également l'accumulation des réserves dans les parties souterraines.

    Le phosphore est indispensable au développement racinaire (P).

    Ces éléments entrant dans d'autres fonctions biologiques de la plante, il convient d'apporter les trois éléments, mais en augmentant les doses de l'un ou de l'autre selon la saison.
    Exemple: au printemps, on utilise un engrais de type N.P.K. 10,5,5 (croissance).

    En été, c'est au tour des engrais de type N.P.K. 5, 7,10 (floraison).

    Si l'on ne veut pas s'encombrer de deux engrais, on peut utiliser une formule complète de type N.P.K. 10,10,10, sachant que l'azote en trop est perdu pour la plante puisque le sol ne le retient pas.

     

  • jardinage : Comment transformer l’arbre ou l’arbuste en bonsaï ?

    bonsai.JPGAvant de se lancer dans le modelage de l'arbre, il faut s'imprégner de son caractère. Ne pas partir avec des idées toutes faites et inadaptées aux possibilités offertes par le végétal. Dans l'art du bonsaï, l'homme ne va pas à l'encontre de l'arbre, mais s'associe à lui.Voir notre article sur La réalisation d’un jardin japonais traditionnel

    la taille de formation de l'arbuste futur bonsaï

    En fait, il faut discerner deux sortes de tailles : la taille de formation (ou modelage) et la taille d'entretien.

    La première consiste à enlever les branches et les branchettes sans intérêt pour ne garder que celles qui donneront le style ou l'aspect recherché.

    La deuxième a pour rôle de conserver ce que l'on aura obtenu par la taille de formation et empêchera que l'arbre ne se déforme et ne perde la silhouette choisie (cette dernière n'est présentée qu'après le ligaturage car elle se situe après celui-ci dans la marche à suivre).

    La taille de formation aussi appelée taille de structure ou taille rigoureuse.

    Elle s'effectue à la fin de l'hiver : avant le rempotage ou au même moment du rempotage.

    On commence par supprimer les branches qui sont mal placées ou mal conformées ou encore inutiles. On coupe les branches fortes avec la pince coupante à lames concaves, puis on mastique soigneusement.

    Le ligaturage

    Son seul et unique but est de changer la position et la forme du tronc et des branches pour moduler l'arbre au style choisi.

    Il s'agit d'enrouler un fil de cuivre ou de laiton autour d'une tige encore souple pour orienter sa direction, donc sa forme.

    Caractéristiques des différentes ligatures :

    Plus la branche à ligaturer est épaisse, plus le fil utilisé est fort.
    3 types de fil métallique : le fer (s'oxyde avec le temps), le cuivre (le plus raide, coûte cher et ne se réutilise pas), l'aluminium (le plus souple, se déligature facilement, mais cher car importé du Japon).

    Quand ligaturer ?
    Les conifères peuvent être ligaturés toute l'année, excepté lors de la pousse des nouvelles aiguilles, car elles sont fragiles et cassantes. La meilleure époque est l'hiver.
    Les feuillus se ligaturent aussi en hiver, mais il faut penser qu'au printemps, les branches grossissent rapidement et cela risque de laisser des marques sur l'écorce. Aussi, en hiver, il est préférable de ligaturer un peu lâche et un peu plus serré en été.

    ATTENTION : contrairement à ce que l'on croit (et à ce que l'on voit parfois sur de malheureux bonsaïs), les ligatures ne restent pas indéfiniment sur l'arbre. À chaque saison, on déligature et on religature tant que la forme recherchée n'est pas atteinte.

    Les délais d'application sont de 3 à 6 mois pour les feuillus et de 2 à 18 mois pour les conifères.

    On déligature soit à la main, soit à l'aide des pinces coupantes, ceci dès que l'écorce forme un léger renflement autour du fil métallique.

    La ligature n'empêche pas l'arbre de grandir comme certains le pensent, mais elle ralentit le mouvement de la sève pendant quelques temps. C'est pourquoi il ne faut jamais ligaturer un arbre venant juste d'être rempoté et réciproquement, pas plus que les arbres trop jeunes ou ceux affaiblis par une maladie.

    La taille d'entretien de l'arbre (aussi appelée taille douce) :

    Elle se pratique au début du printemps pour l'éclaircissement des branches, au printemps et en automne pour le pincement et en été pour la défoliation. Son intérêt principal est de conserver la silhouette acquise par la taille de formation, mais elle donne aussi aux branches la possibilité de reformer rapidement des bourgeons.

  • Techniques de jardinage : LE GREFFAGE

     

    Dans la série, jardin organisme vivant, après le marcottage, le greffage

    Si le greffage est très utilisé pour la multiplication des arbres fruitiers ou de certains arbustes, il l'est beaucoup moins pour les plantes d'appariement, à l'exception des Cactées. En effet, il n'est pas rare de voir chez les fleuristes des Cactus formés d'une tige verte terminée par une forme globuleuse et diversement colorée. Ces Cactus très étonnants et originaux sont obtenus par greffage.

    Cette méthode de multiplication demande beaucoup de soins, ce qui la rend peu courante d'utilisation.

    La technique consiste à effectuer une coupe nette sur un Cactus porte-greffe, généralement Cereus peruvianum, sur lequel on place un second Cactus, Notocactus par exemple. Afin d'éviter le dessèchement de ceux-ci, il est nécessaire de s'assurer que leurs diamètres sont à peu près identiques et de les maintenir à l'aide d'un élastique jusqu'à l'apparition du cal qui indique que la soudure est réussie.

     

  • La réalisation d’un jardin japonais traditionnel

     La réalisation d’un jardin japonais traditionnel est une expérience intéressante. Celui-ci est très tentant par son originalité et sa simplicité mâtinée d’authenticité. De plus, il s’adapte aussi bien dans un espace restreint voir semi-clos qu’en étant tout ou partie d’un jardin traditionnel de plus grande superficie.  Néanmoins il convient de ne pas agir à la légère. Nous vous proposons pour cela quelques conseils.

    Soyons francs dès à présent : ce serait une gageure que de vouloir imiter les jardins des temples de Kyoto. Néanmoins, ceux-ci peuvent comme beaucoup d’autres être une source d’inspiration fantastique.

      Voici donc quelques conseils de base.

      

    Infrastructures de base

     Tout d’abord, vous pouvez penser aux limites de votre jardin japonais. Ainsi, un grillage n’est pas du meilleur effet  l’inverse du paroi de bambou ou de bois. Les murs peuvent également être camouflés par des palissades, dont la hauteur variera en fonction dudit mur. Un site pour avoir une idée des différents types de clôtures (gaki).

     Il est également envisageable de mettre en place un bassin. Il peut s’agir d’un bassin d’ablution (tsukubai), traditionnel des jardins de thé (chaniwa), creusé dans une pierre près du sol. Ou bien encore d’un bassin plus grand, où vous pourrez faire vivre des carpeskoï par exemple. Voir nos conseils pour mettre en place un bassin.

     

    Implantations minéales

     Un autre élément indissociable du jardin japonais est la création de relief par de l’enrochement. Il n’est point de salut dans un jardin trop plat ! Les rochers doivent être placés en groupe impair, de manière à composer des triangles irréguliers. Ceci afin de d’allier « naturel » et esthétique. Pensez ensuite au gravier, qui peut être coloré (Jardin sec du temple Ryōan-ji).

     

    Implantations végétales

     Les plantations de végétaux sont tout aussi importantes, et suivent les mêmes règles d’ornement d‘imparité et d’irrégularité.
    Les plantes intéressantes peuvent par exemple être des cyprès du Japon, des pins (symbole de longévité), des bambous, des azalées, des lotus, des fougères et de la mousse (Jardin du temple Saihō-ji).

     

    Circulation et décoration

     Une fois les implantations végétales et minérales effectuées, il est temps de penser à la circulation au sein du jardin. Un pas japonais (tobi ishi) est traditionnellement utilisé, ainsi que diverses allées dallées. Les lanternes japonaises peuvent également accompagner votre jardin.

     

  • Les maladies et les insectes nuisibles – Plantes de rocaille

     Il arrive que des attaques de parasites soient constatées sur les plantes de rocaille. Les maladies et les insectes nuisibles sont des parasites de sujets fragiles. Ils peuvent l'être parce qu'il s'agit de cultivars horticoles plus sensibles que leurs cousins sauvages, mais ils peuvent également l'être parce que l'emplacement que vous leur avez assigné n'est pas le bon. Il faut donc les transplanter dans un endroit plus adapté.

     Les facteurs climatiques entrant également en compte, il faut parfois intervenir avec des produits de traitement.

     Les maladies les plus courantes sont :

     

    • l'oïdium (feutrage blanc sur les feuilles), par exemple sur les Del­phinium, les Phlox paniculata, l'Echinops ritro, les Asters, les Véroniques

    • la rouille (petites taches brunes sous les feuilles), par exemple sur les Roses trémières, la plupart des crucifères ;

    • le mildiou (feutrage blanc sous les feuilles), qui s'attaque également aux crucifères.

     

    On trouve encore d'autres maladies telles que la septoriose et la fusariose, notamment sur les graminées. Les professionnels peuvent vous faire un diagnostic exact et vous fournir les produits adaptés.

     Les insectes les plus courants sont, sans conteste, les pucerons. On en trouve de toutes les couleurs, sur une gamme très large de plantes. Un traitement précoce renouvelé trois jours plus tard permet d'en venir à bout. Les aleurodes (petites mouches blanches), autre fléau assez courant, sont à traiter de la même manière.

     Parmi les autres insectes, on trouve les araignées rouge et jaune que l'on repère à l'aspect marbré des feuilles, les noctuelles, les cicadelles, insectes rongeant les feuilles et les tiges et devenant gênants lorsqu'ils sont nombreux, et les nématodes.

     S'il existe des produits de traitement pour tous ces nuisibles, pensez aux auxiliaires, insectes prédateurs, qui permettent d'obtenir un équilibre naturel de tous les insectes présents. On peut parfois se procurer les auxiliaires (ex. : les coccinelles) et les introduire. Le mieux, c'est de cultiver son jardin de telle manière que les auxiliaires s'y développent naturellement : utilisation de produits de traitement ne détruisant pas les auxiliaires, implantation de plantes hôtes, moins décoratives mais point de départ de leur multiplication (150 espèces d'insectes trouvent leur nourriture sur l'Aubépine), mise en place d'habitacles naturels tels que les abris pour perce-oreilles, grands consommateurs de pucerons et d'araignées (pot à fleurs en terre cuite rempli d'un filet contenant des fibres de bois, accroché à l'envers aux branches des plantes infestées). Favoriser également la présence de petits animaux prédateurs: le hérisson vous débarrasse des limaces et de nombreux insectes, tout comme les oiseaux, les crapauds...

     ATTENTION : les limaces sont capables de faire des dégâts énormes. Dès le printemps, elles s'attaquent aux pousses fraîchement sorties de terre (particulièrement celles des Delphinium et des Physalis), aux tiges florales (ils les rongent d'un côté et la tige se brise) et aux boutons floraux qui se développent anarchiquement. Un ramassage systématique des limaces est indispensable. Vous pouvez favoriser l'arrivée des hérissons en entassant les bois de taille dans un coin du jardin. L'épandage d'appâts empoisonnés est également possible, mais attention aux enfants et aux animaux domestiques!

     

  • Comment choisir une plante

     L'amateur de plantes doit apprendre à juger de l'état de santé d'une plante car il n'est pas toujours facile de distinguer une plante en mauvais état d'une plante en bonne santé. Dans de nombreux cas, les apparences peuvent être trompeuses.

     Il n'en reste pas moins que c'est chez un fleuriste, mais surtout chez un horticulteur, que l'on risque le moins d'avoir par la suite de mauvaises surprises. Car au-delà des conseils qu'ils pourront donner sur les besoins et les exigences de chaque plante, ils garantissent la qualité et la bonne santé de chacune d'entre elles grâce à un entretien approprié et à un renouvellement régulier.

     Les arrangements et les plantes vertes s'offrent tout au long de l'année. Cependant, la meilleure période pour acquérir une plante est le printemps. En effet, à cette époque, elle s'adaptera mieux à son nouveau milieu et profitera d'une saison entière pour se préparer à affronter l'hiver suivant.

     Chez de nombreux horticulteurs, c'est à l'automne que l'on trouve des plantes d'appartement à des prix intéressants, car ceux-ci cherchent à réduire leur stock avant l'hiver pour des raisons de coût de chauffage.

     Après avoir choisi une plante, il est nécessaire de s'assurer que celle-ci soit bien emballée, car un emballage est utile aussi bien en été pour la protéger du vent ou du soleil, qu'en hiver, pour éviter qu'elle ne subisse une trop grande différence de température entre l'intérieur et l'extérieur.

     En été, lorsqu'il fait chaud, il est déconseillé de laisser trop longtemps une plante verte dans un véhicule: l'augmentation excessive de la température pourrait lui être fatale.

     

  • Comment créer une allée en graviers autour de la maison

     Introduction

     

    Poser des graviers est la solution la plus simple pour créer une allée. Nous vous montrons étape par étape comment entreprendre ces travaux simples.

     Cette construction donnera un aspect décoratif et pratique à votre jardin près de la maison. Vous choisirez selon vos préférences les graviers que vous voudrez poser.

     Outils : pioche, pelle, râteau, dame ou rouleau compacteur, masse ou massette, niveau à bulle, cordeau de maçon, visseuse, cutter, scie égoïne.

     Matériaux : piges, bastins, poliane (film protecteur herbicide), ballast, gravier, visses.

     

    Préparation du coffrage

     

    1. Répartissez des piges et des cordeaux de part et d’autre de l’allée selon les dimensions que vous aurez choisies.

    2. Creusez une tranchée d’au moins 10 cm de profondeur.

    3. Posez des planches de coffrage en bois traité le long des bordures intérieures de la tranchée.

    4. Et enfoncez des piges de bois du côté extérieur.

    5. Vérifiez l’horizontalité du coffrage à l’aide d’un niveau à bulle avant de fixer.

    6. Vissez les planches aux piges à l’aide d’une visseuse.

    7. Taillez les piges à hauteur des planches avec une scie égoïne.

     

    Pose des graviers

     

    1. Installer un film protecteur herbicide dans le fond du décaissement. Découpez-le au cutter si sa largeur est plus grande que celle de l’allée.

    2. Posez une couche de ballast d’environ 5 cm d’épaisseur. Ratissez-le et compactez-le à la dame ou au compacteur à rouleau.

    3. Versez le gravier sur toute l’allée et ratissez-le afin de bien le répartir.

     

    Bon à savoir

     

    Vous pouvez disposer de chaque côté de l’allée des pots de fleur ou des éclairages pour embellir votre jardin et l'extérieur de la maison !

     

  • Le jardin, Organisme vivant - suite

     Nous le constatons, les êtres de l'atmosphère, ces capteurs de force Céleste et les ouvriers des profondeurs des sols, ces draineurs des forces de la Terre, collaborent en tous jardins bien conçus. Mais, si les êtres volants Célestes et les êtres rampants Terrestres, quoique toujours moins nombreux à cause des pesticides employés, sont encore quelque peu présents dans bien des jardins, il y manque la plupart du temps, et ceci se comprend, l'animal du « milieu » par excellence le mammifère. Les lapins le représentent tant bien que mal, mais ce sont des rongeurs peureux, nerveux. Les chèvres et les moutons, ces ruminants, le cheval et le porc font mieux. Mais l'idéal est la vache.

     Dégageons maintenant deux aspects fondamentaux de la polarité Ciel de notre jardin, révélée dans son organe terrestre : l'atmosphère. Ceci nous aidera à en acquérir une conscience plus pointue, ce qui est important lorsque l'on veut jardiner intelligemment avec le Ciel. Le jardin, Organisme vivant

     Emportée par des cyclones et des anticyclones, l'atmosphère circule à la surface de la Terre en traçant des spirales, donc en étant influencée, elle aussi, par les trajectoires spiralées des planètes (La double spirale, fondement de notre Univers » du même auteur « La plante avec les yeux de Goethe »). Alors, une question se pose:

     L'atmosphère en mouvement serait-elle, comme nous, animée ; serait-elle porteuse d'âme ? Ou mieux, seraient-ce ces forces d'âme que les animaux et nous avons intériorisées durant notre embryogenèse, notre gastrulation, pour pouvoir nous animer ensuite ? Aurions-nous intériorisé une atmosphère emplie de forces planétaires agissantes ? Serait-ce cela qui nous met en mouvement, nous anime ? L'atmosphère en mouvement serait-elle l'organe du psychisme de la Terre, rythmée de ses pressions et dépressions psychiques ? De nombreux grands hommes connus l'ont perçue comme telle Goethe, Kepler, Victor Hugo et bien d'autres. A nous, avertis, de bien méditer la question.
    Il est un autre fait fondamental que nous ne percevons pas, dont l'évidence est pourtant probante.

     Mais nous sommes trompés par notre mental tant il est vrai que nous ne percevons pas ce sur quoi notre attention n'a pas été attirée. A l'aube, nous supposons que nous voyons apparaître la lumière apportée par le Soleil levant. Or ceci est pure croyance, non une réalité scientifique. Ce n'est pas la lumière que nous voyons, mais les gaz de l'atmosphère illuminés par le passage de la lumière, tout comme le sont les gaz de l'ampoule électrique allumés par le passage du courant électrique. En effet, au même titre que l'électricité est invisible, la lumière solaire est invisible. Nous le constatons aisément. Au-delà de l'atmosphère, l'espace interplanétaire est noir, d'où, de la Terre, le Ciel nous paraît bleu, et pourtant, dans cette obscurité, la lumière solaire passe. Elle est donc, en réalité, physiquement invisible.

     C'est donc cette lumière invisible qui est « mangée» par les chloroplastes des feuilles dans l'assimilation chlorophyllienne, ce que notre science de la matière actuelle, avec sa démarche propre, sur l'essentiel, n'arrive pas encore à comprendre.

     Ayons bien en conscience que 98 % de la composition de la plante proviennent de l'air et du gaz carbonique atmosphérique emplis de forces Célestes, ainsi que de l'eau Terrestre. L'essence intime de la plante, sa « substance» (de sub-stare, se tenir dedans), serait-elle essentiellement constituée de lumière invisible métamorphosée, cette lumière porteuse de forces stellaires et planétaires ? Seraient-ce ces forces qui, de fait, nous nourriraient ? Mais s'il en était ainsi, que nous apportent les substances synthétiques ? Seraient-ce des « idées fixes»?

     Les civilisations antiques mais aussi le Moyen Âge ont donc eu connaissance (pris dans le sens de cette étymologie : cum-nascere, d'où con-naissance ou naître avec. A ne pas confondre avec savoir ou avoir, mise en mémoire de l'avoir, comme les savants qui ont accumulé beaucoup d'avoir) de tout ceci. On comprend mieux maintenant pourquoi toute activité agricole et jardinière était accomplie en recherche du meilleur moment Céleste pour l'entreprendre. Les anciens avaient conscience que la « substance », la qualité intrinsèque de l'aliment était marquée du sceau de ces moments.

     Aux époques les plus anciennes, les pratiques les plus efficaces pour cultiver les plantes à partir du Ciel étaient clairvoyantes, donc divinatrices et magiques; puis elles se sont métamorphosées au moyen Age en art vivant, donc fluctuant ; enfin, elles ont sombré aujourd'hui dans ces prescriptions à jamais fixées, ces lambeaux déchirés, les dictons où la sagesse globale d'antan s'est momifiée à jamais, que toute vie évolutive a quittés.

     En nos temps d'obscurité, le fond est atteint. L'agriculture et le jardinage se sont entièrement coupés du Ciel. Quelle différence avec la haute époque égyptienne. En ces temps prodigieux, lorsque le Ciel lui en donnait l'indication, le pharaon clairvoyant faisait atteler la charrue au soc d'or solaire du roi et labourait ostensiblement son champ. Alors, tout le peuple l'imitait. Aujourd'hui nous assistons à de timides retour vers la nature comme ici aux jardins de Villandry , mais le geste est imprécis...

     Nous avons pour objectif de donner des indications pratiques conformes à notre époque avec les explications élémentaires appropriées. Il ne s'agit plus en effet, maintenant, d'imiter respectueusement un pharaon, d'appliquer systématiquement des recettes à la lettre sans en connaître les raisons.

     Tous les évènements sociaux qui se manifestent autour de nous aujourd'hui nous révèlent ceci : c'est le destin des temps modernes que tout être humain apprenne à ne plus imiter aveuglément comme le font les petits enfants, ce que disent, ce que font les autres, à ne plus être «envoûté» par des autorités C'est son destin de cheminer avec ses propres forces, en concertation avec les autres. C'est son destin de s'exercer à devenir soi-même son propre pharaon, son « seigneur », «l'anthropos» pressente par les Grecs pour nos temps, l'être humain enfin vraiment adulte, qui s'exerce à dominer la voûte.

     D'où cet « enseignement » qui oriente mais n'oblige pas, où un nouvel art du jardinage relié au Ciel peut en toute liberté être recherché.